Les mesures environnementales liées au projet
- 27 août
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Un projet exemplaire sur le plan environnemental
Dès sa conception, le projet de déviation de la RN 88 a été pensé pour limiter au maximum son impact sur l’environnement. La Région Auvergne-Rhône-Alpes applique strictement la séquence ERC (Éviter, Réduire, Compenser) inscrite dans la loi sur la biodiversité.
Le tracé retenu a ainsi permis d’éviter les zones les plus sensibles. Là où des impacts persistent, des mesures concrètes sont mises en œuvre : déplacements d’espèces protégées, aménagements spécifiques pour préserver les milieux, protection de la ressource en eau et création de passages pour la faune.

La Région va encore plus loin en menant un ambitieux programme de compensation écologique. Les mesures compensatoires portées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes conduiront à retrouver des milieux et habitats d’espèces comparables à ceux existant avant le projet routier. Cela permettra l’amélioration de la biodiversité, notamment en recréant des habitats favorables au développement de la faune et de la flore.
Les mesures compensatoires : en quoi ça consiste ?
Les travaux de mise en œuvre des mesures compensatoires ont déjà démarré. Une première phase se poursuivra jusqu’au printemps 2026 et concerne 30 sites différents, dont la forêt du Meygal. Ces sites ont préalablement été validés par les services de l’État et sont situés au plus près de l’infrastructure routière.
Un projet de valorisation et de restauration écologique de chacun de ces sites a été étudié. Les actions de compensation visent à créer un gain écologique significatif à l’échelle des sites choisis, et par conséquent pour l’ensemble du territoire concerné.
Au fil de l’ensemble des phases de travaux de mesures compensatoires, plus de 214 hectares d’habitats naturels seront recréés ou restaurés, soit plus du double des surfaces à enjeu impactées. Cela inclut notamment 60 km de haies, 9 km de murets et plus de 50 hectares de zones humides.
Ils incluent diverses opérations de génie écologique dont :
- Des travaux forestiers : coupe de résineux monospécifiques, débardage et dessouchage ;
- Le débroussaillage sélectif de milieux ouverts (prairies, etc.) et semi-ouverts (fourrés, etc.) aujourd'hui en friche ;
- Le comblement de réseaux de drainage (rases, drains, etc.) ;
- La réalisation d’ensemencements diversifiés avec ou sans travail du sol ;
- La plantation de haies ;
- La construction, le débroussaillage et le désenfouissement de murets ;
- La réalisation de mares.
Ces mesures seront suivies sur le long terme, de 30 à 50 ans selon les milieux, pour garantir leur efficacité. Le projet bénéficie de l’expertise de partenaires reconnus comme l’ONF, la SAFER ou le Conservatoire des Espaces Naturels.
La Région s’engage à faire de cette déviation un chantier exemplaire, conciliant développement et protection des milieux naturels, une exigence qui en fait un modèle d’aménagement durable pour la Haute-Loire.
Quels sont les sites concernés ?
Les 33 sites concernés par des mesures compensatoires peuvent être visualisés sur la carte suivante :

La forêt domaniale du Meygal, site aujourd'hui dégradé, sera particulièrement visée par ces mesures compensatoires.